Paris est ouvert
J'ai fait le Paris hier ,en Artt
Paris contre un
Dans le métro , près de la porte , je regarde la vitre
L'image d'un couple de personnes âgées assis
Ils ne font que passer comme une séance de diapos
A chaque arrêt la porte s'ouvre et une nouvelle image apparaît
La vitre est rayée pas toujours très propre
Un réel usé et poussiéreux
Me retourner et m'apercevoir que je suis de l'autre côté
Dans la travée invisible d'un miroir qui me regarde
Sur chaque quai des figurants qui s'agitent
Comme des images animées sur une lanterne magique
Des panneaux publicitaires comme des graffitis
Souvenirs d'une vie terrestre heureuse
Ce qui nous attend dans le trépas
Comme les peintures d'une église qui nous avertissent de tourments dans les Enfers
Un train fantôme où les voyageurs debouts ou assis font le pari de ce qu'ils ont à gagner dehors
Un rituel qui nous fait descendre dans la bouche du métro
Comme une cérémonie au dieu Baal qui ouvre la sienne en grand
Les paillettes miroitantes des marches comme des clins d'oeil
Le labyrinthe d'un plan :la texture d'une toile d'araignée ,
En descendant les marches vous êtes pris comme dans une toile scintillante de rosée
Vous êtes ici entouré comme une cible
Mes trop ,le lourd fardeau d'une conscience, d'une misère
Une entrée verdâtre et vous, passer la rampe
Compter le nombre de stations comme les jours sur un mur de prison
Le bruit du train sur l'éraille
Les semelles qui râpent
Toi qui déraille
Des idées froissées d'une traversée
Un brouillon de vers pour une prochaine écriture
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