Passants
La faire parler dans l'anonymat d'une marche
Ecriture sociale qui donne justice à n'importe quel passant C'est bon signe quand je l'entends entrer dans mon territoire Ses pas résonnent comme dans une pièce vide Pour le poète mener une action en lignes Ne pas laisser tomber celle qui m'a donné envie de poétiser La faire entrer dans la grande famille des poétisés Chacun se montre , chacun se voit mais le poète ne s'en tient pas là Il n'est jamais dans l'indifférence Et tous ces abribus ,derrière la glace opaque ,les voyageurs qui attendent leurs bus Un théâtre Prendre la foule "comédienne" Se donner l'illusion que tout est là Les marchants cinématographiques Le poète se sent assis entre deux vagues telle une selle de cheval Rouevrir la route à tous ceux qui s'essaiment sur le trottoir Laisse partir ses yeux Les reprendre et accepter ce qu'ils ont vu Plutôt que monopoliser la dénomination de ce que je vois de toi En refoulant toutes les représentations possibles du même signe Dans le brouhaha d'une vue , regard mutilé et confus Selon l'angle sous lequel je te considérais , tu présentais une Image différente Alors autant laisser mes yeux vaquer vers toi Une liberté de regards , plus authentiques que la fonction d'un regard De peur , d'admiration ...un regard auquel on s'attend dans telle Situation Yeux toujours humectés ,ruisselant Entendre le gazouillis d'un regard Le nez , les oreilles, la bouche Des trous de flûte Comme un roseau dans ce ruissellement Pour jouer un petit air qui t'accompagne |
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