tisseur de poèmes

Maison blanche sur une terre brune 

Lait de vache sacrée sur un sol consacré

Premières impressions sur le plateau tibétain

Semelle de gomme qui efface les pas im-pies 

Voleuses de feuilles d'or

Partir, c'est retrouver ce que nous avons oublié

Yeux citadins labourent les champs visuels campagnards

Les fleurs , les arbres , les fruits , les légumes, les couleurs

Tout ce que la nature produit

La routine ne nous permet plus d'apprécier ce qui est autour de nous

Trop présent , trop quotidienne

le travail à l'école, au bureau, les préoccupations

L'enfant qui grandit , le parent qui vieillit

Même si les fêtes , les anniversaires et les joies  égayent d'une lumière nouvelle

Ils ne transportent pas vers un ailleurs  dépaysant

Partir ,c'est se raccrocher à ce qui nous ressemble

Pensées qui ne se retrouvent plus dans un prêche  du haut d'une chaire 

Se tournent vers des moines d'un autre ordre voie familière à nos monastères

La philosophie, la façon de vivre zen

Partir ,c'est reprendre goût à la vie

Parce que tout est différent,à apprendre,à découvrir

Un visage d'enfant, de jeune et de vieillard n'est plus le temps qui passe

Mais un sourire , une élégance, un charme

Etre attentif , s'émerveiller, prendre le temps

Les yeux photographient, les oreilles enregistrent, la langue goûte

Une personne que l'on côtoie dans son pays 

Retrouver son visage plus jeune dans un autre pays 

Comme si partir arrêtait le temps,rajeunissait

Jeter un autre regard à notre retour,se comporter différemment ,s'ouvrir pour progresser

Ne plus prendre l'ascenseur et être là tout de suite , partout

Mais monter les marches une à une ,une conduite intérieure pour une démarche extérieure

C'est toujours quand je reviens que je m'interroge

Notre vie semble si remplie , si sérieuse 

Mais elle est en fait si vide  d'une réalité autrement plus importante

Ici tout n'est que légèreté,là -bas on se sent léger comme l'air.