tisseur de poèmes

Je suis tombé en arrêt devant une image sans en arriver à comprendre le pouvoir de séduction
Un regard abîmé dans une pensée qui se perd 
Le bas de son corps commence à se flouter
Deux mains sur les tempes en V ,poignets collés saisissent son visage
Du bout des doigts elle tire sur ses yeux qui se brident
Son nez comme la proue avance dans le noir de la photo
Son visage blanc dans une semi pénombre
Art absorbe le décor ,l'oeuvre préexiste , confirme son existence légitime
Comme disait Paolini
Ses pensées sont comme des ondes en entrelacs ,des pièces traversées 
Son regard bridé en direction de la distance là bas
Bridé pour mieux voir l'espace qui se met en ligne horizontal 
C'est là que le poète l'attend 
Faire l'amour avec les mots d'encre noire sous le drap d'une feuille blanche
Puis elle se floute complètement 
Laissant dans le lit ses lèvres rouges d'une première fois