tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

portrait de jeune femme

Assise sur le banc de pierre 
La tête tournée sur le côté droit 
Les yeux fermés ou mi-clos 
Baissée on ne sait pas si elle regarde de l'intérieur
Ou les roses près du banc
Le vent pousse sur le côté gauche son voile et ses cheveux bruns
Comme pour mieux mettre en valeur son visage
Des fois on se demande si le vent n'est pas le souffle de Dieu
Sa bouche fermée esquisse un sourire 
Contente de ce qu'elle voit 
Sa peau est d'un brun clair
Une peau aquarelle 
Son vêtement de tule ou de gaze bleu
Si léger mais pas transparent
D'un bleu clair blanc
Son voile a un noeud en train de se défaire
Comme pour libérer le plaisir gracieux 
De son regard 
Du côté droit coule un filet de ses cheveux 
Elle tient sa jambe droite pliée
Pour cacher sa poitrine
Empêcher que l'on s'approche trop près d'elle
Garder son équilibre sur le banc 
A côté des roses on se demande si ce n'est pas la sainte Vierge 
Qui se repose 
Derrière elle un arbrisseau
On croirait qu'il est un dos de banc 
Elle qui se tient bien droite sur ce banc
Sa main droite teindrait le banc pour ne pas tomber
Au loin la mer , un lac on ne sait 
Sur le côté gauche le bleu de son voile se mêle
A la couleur de l'eau 
Cette eau qui aurait servi au pinceau du peintre
Pour son aquarelle ?
Sur le côté droit au fond derrière l'eau une forêt
Vert plus sombre tout comme l'arbrisseau
Comme pour mettre une frontière 
Il y a derrière elle , derrière l'eau 
Ce qui compte c'est elle au premier plan
Sa jambe gauche pliée on dirait un petit être 
Caché sous le voile sa tunique robe
De sa main gauche bien tenu 
Sa jambe gauche laisse apparaître une parcelle de sa peau 
Comme poussée par sa main gauche
Cette jeune femme satisfaite ne serait-elle pas la porteuse d'eau
Son vêtement semblerait le montrer
Ou serait elle assise sur la margelle d'un puit
Dans lequel tombe son regard
Et en pensant bien fort donnerait sa teinte aquarelle
Intimidée par la proposition de quelqu'un son regard de côté 
Un femme qu'elle connaîtrait ou un jeune homme
Ou se laisserait t-elle bercer par la douceur , la musique du vent
Une scène de jardin où elle serait la fontaine
On la voudrait d'Israel , de Grèce 


10/10/2017
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