Qu'advienne la nuit
Bien douillet dans notre petit nid
Le vent d'hiver est là pour tanguer nos consciences
Le poète apostrophe un parmi tant d'autres
L'arrime à sec sur un havre de paix
Le temps d'un poème
Quelques minutes vigiles pour ne pas oublier que
Sous une arcature de porte niche un toit de carton
Dans lequel se cache un homme aux abois de la vie
A l'abri des intempéries,sous un sauf conduit de cheminée
Duquel s'échappe une blanche fumée toute simple
Sa chaleur humaine
La clef des songes ouvre ses ombres cachotières
Il traverse le long couloir noir jusqu'à la surface lumineuse
Une nuit d'espoir dans cette baie des anges
Pour ne pas oublier ses déboires
Les euros trébuchants dans sa sybille
L'ont aidé à se procurer une bouteille devin
Une lampée de rosé en guise de libation à la lune
Pour chasser les pensées insomniaques
Sous le froid démoniaque au confluent d'un rêve et d'une névrose
Il a bu jusqu'à la lie ce cristal qui chante
Comme une bouteille à la mer son message
Est une "prhier" pour un lendemain
Guerrier de la vie pour qui chaque aube est une victoire
Ainsi va l'hiver où chacun essaie de garder sa dignité
Pour ne pas tomber du faite de ses espérances
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