tisseur de poèmes

Dans un coin gauche  ,mes yeux deuils portent le noir de mes cheveux

Au coin comme une punition pour combien de temps

Tout le reste de mon corps est  livide  

Blanc comme la neige d'une montagne sacrée

Mais derrière moi ,les carreaux de la pièce  sont la table d'un échiquier

Où les cavaliers de l'apocalypse courent après  la bête effrayée 

Je ne suis plus qu'un animal traqué  dans un retranchement

Mes yeux supplient une grâce

Suis- je dans la tour infernale où je ne fais que descendre dans les profondeurs

Dans les affres de l'humiliation ,nue sans défense 

Dans cette prison la lumière donne à  ma peau un teint nacre

Dans laquelle j'aimerais fermer les tréfonds de mon âme 

Le roi des enfers côtoie la vilaine reine de ma candeur Blanche neige 

Je ne suis que le pion dam-n-er  , le démon du jeu 

Que n'ai je pas fait pour mériter un tel châtiment

Ou n'est ce qu'un rituel ,une répétition du jour final 

Une mise à l'épreuve dans laquelle je reste quand même une beauté à l'épreuve du temps

Alors il te faudra tous les talents du monde pour me faire oublier ce jour 

Cette nuit éternelle dans laquelle la lumière aurait due me protéger des mauvais esprits 

Je vais fermer mes yeux pour les rouvrir sur toi 

Me tenant dans tes bras couvrant ma nudité d'une scène d'amour jusqu'au matin