tisseur de poèmes

Lavé d'une pluie
Serti
Son bleu lapis
Sous ses sourcils , le pont d'un arc- en- ciel
Rament ses cils
Sur une rivière de larmes
Le poète y jette la première pierre
Style lapidaire
Sur le FELDS PATH 
Eau minéral de roche rosée chaque matin
Elle dodeline ses bras ,sa tête est ballante
Son corps désarticulé ,le nuage errant  
Une succession de lignes 
Des étagères sur lesquelles sont posés des objets 
Les mots du poète 
Pas encore de main pour prendre , regarder , choisir  
Aucune certitude 
Dehors , c'est Paris
Madame la Tour Eiffel
On la penserait exotique 
Une girafe dans la savane des jardins parisiens
Elle se mire dans les constructions de verre de La Défense
En bas une moto mais de son haut de forme 
Un piano Yamaha
D'une fenêtre d'un immeuble en face 
Une silhouette se défenestre 
L'ombre qu'elle y projette 
Le soleil qu'elle a caché 
Plus loin l'arc de triomphe 
Sans carquois de flèches 
Le poète poursuit son idée
Dans un moment vécu sans temps
Une idée ,c'est quelqu'un
Laissera bien ce quelque chose
Qui n'est pas un fragment d'orgueil
Une postérité après la mort
Mais ce qu'on laisse traîner 
Peut -être parce que c'est de peu d'importance 
Mais qui est un signe , une main
Un signe de main 
Terrestre 
Dans ce monde terrien 
Où une guitare "bossa"