tisseur de poèmes

Le temps se faisait lourd  

En tenue légère

Une invitation  lancée  pour  une marée  montante 

Tu as pris ta guitare 

Sur les cordes  , les notes équilibristes 

A chaque pas , elles jouent un air romantique 

Comme une aubade près d'une fenêtre 

Qu'elle s'ouvre comme une écluse

Puis se  referme pour laisser monter  l'eau

Te faire sirène  et accompagner de ton chant la guitare 

Laisser les vagues  se perdre  , s'échouer  

Quand  les vagues  avancent  sur ton corps 

Pour finir sur tes lèvres  

La femme à aimer

Quand les vagues se retirent pour finir à tes pieds   

La princesse honorée d'une révérence  

La va et vient des vagues 

Tu te fais sable pour retenir l'eau 

Pour que les grains freinent leurs courses  

  Le bruit des vagues , ton plaisir

Mes yeux étoilées , mon plaisir 

Quand la nuit se retire 

Comme une grande  couverture 

Elle découvre les traces  d'un corps sableux 

L'empreinte d'une femme que la mer n'ose toucher  

Un grand tapis de coquillage laissé par une marée descendante 

La mémoire de ta nuit  , il suffit de les écouter 

Le soir venu il suffira que tu les souffles comme des conques 

Pour rappeler cette vague  , convoquer le dieu de l'amour 

Une guitare est un corps 

Au milieu son grand oeil 

Puis ses cordes qui attendent des doigts 

Pour jouer un air d'amour 

Tu me serres contre toi 

Comme les vagues jouent sur mes cordes sensibles 

La mer tout contre moi 

Au petit matin , les étoiles sont toujours là ,la lune aussi  

La nuit  se dévoile sur un passé amoureux 

Mais elle a hâte de se coucher à nouveau 

Pour tout faire briller