tisseur de poèmes

Au petit matin les saouls bois débitent au compte gouttes la rosée
Les mots à l'encre noire ouvrent les yeux dans la nuit 
Les mots à l'encre bleue ouvrent les yeux sous l'eau
Tendre l'oreilles et y accrocher les sons 
Feuilleter les pages pour un film de mots 
Je suis né au monde il m'a reconnu
Et les passages se créent 
J'écris pour suturer les béances
Ce qui est au fond de moi comme dans les enfers
Suffit d'ouvrir la bouche pour laisser sortir l'âme 
Bénie par le goupillon de la langue
Aller dans un endroit où je n'ai plus à penser 
M'y laisser me dissoudre comme un sucre
J'ai été reconduit de là où je suis parti 
J'ai fait le tour d'un cercle vertueux