tisseur de poèmes

Je suis sur le rocher au bord du précipice  

En dessous la mer fouette  les rocs  pleine de rage  

Elle voudrait m'atteindre  me faire sirène  

Au-dessus le vent sculpte   mon corps

Lui qui fait de si belles sculptures   de rocher 

Erode  moi car pour la nature je serais enfin belle 

Vent  tu coiffes mes cheveux roux   

Tu me rends  femme   avec ses cheveux longs 

Quand j'étais au milieu des hommes 

Vent tu me décoiffais  pour me rendre semblable 

Aux refus  , aux insultes des hommes  qui avaient décidé  que le roux était maudit 

J'arborais  chignon   , je voulais même  les couper 

Je souffrais le supplice  de  la roux 

Ma poitrine bleue  comme la mer   en découvre le haut de sable 

De part ton ombre  au milieu je sens que tu y marches  

Mon  bras droit appuyé sur le plat  du rocher    pour ne pas tomber quand je serais   Rochelle 

Au moins tu ne me feras pas  statue  de sel   comme les maudites 

Ma robe rousse  foncée    se marie   au couleur   de mon roc 

Pour y être  confondue  , pas une robe de sacrifice juste moi 

Style rocaille  quand la mousse, les petits coquillages viendront me tenir compagnie

Comme une tombe fleurie 

Vivre éternellement dans le rocher  comme une plante rupestre

Rocher  à fleur  d'eau 

Vent tu viendras y faire du rocher 

Mes yeux fermés , j'écoute ta musique   

Je  me donne à toi  

Bien qu'ayant échoué   ... au bord de la falaise  

Je  suis reçu  par toi avec mention très bien 

Ferais de ce lieu une légende  

Que tu porteras au loin 

Ces hommes en feront des rumeurs   

Comme un bouc émissaire  je leur  fais une dernière indulgence  

Je suis maintenant à la page 

Le vent emporte la feuille  rousse