tisseur de poèmes

Elle entre dans la cuisine ,intrusive dans le silence
Ses pieds nus se décollent en velours sur le carrelage 
Ne pas troubler d'un son importun
Les oreilles haut-parleurs à l'écoute des chuchotements , des soupirs
Marnie ou marine 
Comme une vague souple ,la feuille du poète se déroule comme un tapis 
Son bassin méditerranéen, 
Sarahbande comme le bandeau qu'elle portait enfant pour maintenir sa chevelure
Dans cette lueur matinale assombrie ,vrombie
Son transfuge ,de l'esprit au vivant
Elle n'a qu'un nom de scène 
Encore dans les faux papiers ,dans son refuge face aux inondations de larmes 
Héros de l'urgence 
Dans ses pensées à huis clos une tragédie qui ne dit pas son nom
Logeuse comme le carillon d'une horloge
La vie en question 
La table ,la chaise qu'elle recule ,mettre en route son café 
Tels les bras d'une danse qui se tournent 
Son café assidu , bon élève
Tout est lent ,pourquoi l'impatience
Le spectaculaire du vide 
Puis l'adrénaline d'une caféine
Le chapitre d'une pupitre de table 
Faire sortir sa silhouette noire 
Le cheer up qui remonte le moral
Chirrup un grillon qui stridule , un oiseau qui pépie
A quoi tu me fais penser dés le matin
Baptême du feu comme une renaissance
Partage commun des combattants
Un moment salvateur ,détonnant 
D'étonnant sur les fronts 
Sourires , éclats 
Elle sort de sa cuisine ,endimanchée dans ses chaussons
Le jour peut se lever