sonate
D'un chariot venant
De la nature , de la campagne Non, d' une simple machine à écrire Comme une moissonneuse Elle coupe les feuilles de poésie sur les chemins du monde Tous les mots écrits par les pas Tous les mots perdus dans la nature Elle pince les cordes de son clavier La harpiste Vous ne l'entendrez parler que lorsque vous l'aurez écouté Sa parole c'est le recueil Pour elle la vie n'est qu'un décor ,l'art un prétexte Même un trompe oeil Elle ne laisse pas passer inaperçu Et puis à l'orige , il n'y avait que nature Point de villes L'herbe qui se couche et se redresse fait avancer la machine Le caillou qui se lève comme une montagne et se baisse comme une vallée fait avancer la machine Le timbre d'une machine : sonne l'angélus Un fétu de paille tenu dans ses lèvres Ses cheveux au vent Une sonate pour harpe , flûte et alto |
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