Souvenir asiatique
Je croyais qu'un souvenir appartenait au passé
Mais tel un encensoir il va revenir
Dans ma mémoire à repasser
Comme si l'oubli n'était qu'un mauvais pli
Le souvenir mouille son présent historique
Pour repasser à la vapeur d'un sfumato
Dans le noir absolu
La matière grise se contente que de perceptions
Les impressions , elles, tendent vers la pureté du dedans
Le dehors n'est plus que relatif
Peu importe le qui ,le quoi
Les délinéaments de ses mouvements
Ne sont plus que lambeaux gagnés par la lèpre
Son corps s'éveille à l'obscurantisme
Pour se dé-rober
Et laisser les mains sculpter son corps nu
Sensualité débridée dans la nuit qui ose
Le tout à trac
Le noir est à contre jour dans la luisance
De sa crinière noir d'ébène
Elle donne de l'ombrage à la lumière
Tout en elle l'ostensoir d'un souvenir
Pour rompre la nuit en sa mémoire
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