tisseur de poèmes

Tu crées le désir des hommes 

Ton corps est fabriqué pour le désir 

Qu'y puis je ?

Depuis ma naissance  mon corps s'est transformé  

Mais je n'ai jamais été  laide 

Juste les gènes , le produit d'une union , ainsi constituée 

Dans tes yeux  je peux lire un malheur caché   ,  un sourire mélancolique 

Je ne suis qu'un rêve  d'érotisme 

Ai même pensé  à une chirurgie  desthétique

N'être  que dans la moyenne 

Vivre  ma vie  sans  susciter  une envie   ,  un désir

Quand je regarde ta photo 

Comme par magie  ,  elle seule  capte ton rayonnement

Peut-être que dans la vie tu es simplement jolie

Mais sur  elle , tu es sublime 

Tu prends la lumière 

L'image est aspirée par toi

Je suis un mélange  explosif  de haute  combustion  

Mon innocence ,ma pureté  , ma volupté 

Mais aussi cette débauche qui colle à ma peau  

Un art de se dévoiler sans jamais parler  de soi 

Un fondu  enchaîné  

Bande son d'une scène d'amour malgré moi 

Se déplier , s'étirer  

Raide  , dur   ,gonflé    

Mais qui manque d'abandon  

Mais qui ne peut s'attendrir 

Juste remplie à l'excès 

Pour exaucer, satisfaire  , correspondre  

Un souffle  qui  se voudrait existentiel  

Un hallaitement    qui crie son manque maternel 

Hurle une promesse d'amour 

Juste être dorlotée   , protégée

D'un mensonge du corps  ,  d'une simulation d'un corps en mouvement 

Sonner la cloche   d'un mi-tard   

D'une prison qui n'est pas la mienne  

Un espoir mytho de faire la belle 

A la fin , un geste  ?

Pas n'importe lequel  

Celui qui ferait resurgir mon passé  

Celui qui t'empêcherait de dire  : c'est quoi l'idée  à mes moindres gestes 

L'autre -ment   , 

L'orgueil de soi pour soi   

Sans décorations , sans ornements  , sans artifices 

Ma simplicité   quitte à déplaire 

Comme un serpent  qui mue 

Changer  ma peau  

Insulter mon  regard  dans le miroir 

Toi , j'aurais ta peau

La souillon et son 

Aimer moi  comme prince