tisseur de poèmes

Des doigts jaunis , une main tremblante avant de se laisser tomber 

Deux êtres automnaux qui roulent de tristes pensées 

L'un derrière un verre transparent , l'autre derrière une fumée opaque

Tous deux portés au débit 

Tu allumes une cigarette :tu en as grillé une 

Tu retombes dans les ténèbres

Tu prends un verre puis un autre 

A force tu es noir comme les ténèbres

Tu roules une cigarette 

Tu oublies que tu es bien roulée

Tu préfères tirer sur une cigarette qui t'abat 

Tu vois la bouffée qui sort du canon  :un coup de tabac

Tu te caches derrière un rideau de fumée 

Tu bois pour oublier, à force tu finis par ne plus voir 

Comment pouvez vous vous trouver ?

Jusqu'au jour où un oiseau rare apparaît derrière l'écran blanc de fumée

Sifflant quelques vers et rapproche les deux bords brumeux 

Tu arrêtes de fumer : cigarrête

Tu arrêtes de boire

Tu es un tabac à priser , estimée maintenant 

Tu es grillé , elle t'a remarqué

Ca marche comme les premiers pas de l'enfance 

Un verre fumé qui fait un tabac