une chimère a égaré ma pensée
Sous les convulsions de la plume ,est née une chimère
Sa démarche pivert laissait derrière elle des nids de poule
Elle abouchait les jeunes coeurs avec ses poulets
Un peu cavalière sur son "tam"bourrin
Qui de ses mâchefers annonçait la piste de course
Son ensemble Bastille était défendu par des espingoles
Que certains ont pris pour des espagnols en Castille
Le colvert relevé de sa tenue sous-entendait chasse gardée
Ses sens névrotiques étaient déboussolés par des vertiges érotiques
Son visage était meurtri par des phrases assassines
Sa peau bourgeonnait d'îles de beauté
Sa mise en pli godait
Sa mèche escarpolette oscillait le temps des amours
Sa pupille allumeuse attirait les aimants vers l'aimée
Ses paupières clignaient des bouffées de chaleur
Derrière ses yeux chaussés d'un double vitrage
Ses "per"cils faisaient d'elle une sommité fleurie
Son regard éteignoir s'embrasait de baisers passionnés
Son nez était ensanglanté d'un punch trop arrosé
Ses lèvres sanguines empourpraient les visages sensibles
Ses dents arrogantes vitupéraient les esprits les plus mordants
La tombeuse d'hommes laissait leurs amours dans une impasse
Quand elle entrait dans une photo matonne
Elle n'était jamais prisonnière de son image
Il est temps pour le poète de se taire
Pour que le silence donne aux lecteurs l'occasion
De traduire d'autres perspectives
Le silence est toujours bavard en interprétations
Mais le poète est toujours un "dépensée" d'imagination
Vaut -il mieux être accrédité d'une froide réalité
Ou débiteur d'une folle chimère ?
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