une course entre deux hommes
Parce qu'un matin ne m'a pas dit bonsoir
Parce qu'un soir ne m'a pas dit bonjour Pourtant mon regard de cocker ne demandait pas grand chose Chose si petite ;alors c'est que ma nuit est trop grande Dans mes rêves ,elle manque de modestie Souvenir d'autre chose que nous nous rappelons fréquemment Que nous ne faisons pas du tout librement et que nous aspirons Avec un grand affect ; qu'autre chose ne peut apaiser Il courait et disparaissait par évaporation dans le sépia Comme un retour vers le symptôme Lui qui le poursuivait et le déplaçait au fur et à mesure de sa course Lui se rapprochait d'un avenir ,croyait-il Lui qui se rappelait envoyer des baisers à une belle Mais des baisers qui se posaient sur la joue, les cheveux , le front Pas forcément sur les lèvres Lui venait alors à l'idée d'envoyer un merci qui n'a pas de cédille Et glisse vers la personne concernée sans ancrage Il court sans se retourner ,voir ce qu'il quitte et dans quel monde Meilleur il pourrait entrer Lui se fait plein d'illusions sur son rattrapage , une promesse d'avenir Lui a oublié que dans souvenir il y a sous et venir Les en-dessous ,les mystères , les non-dit Pas au-dessus de tout soupçon Lui qui s'en retourne et assume sa défaite , son désir de revanche Peut-on jamais atteindre ? Un sommet duquel on domine , le grand regard Un sommet enneigé qui se laisse désirer comme au Japon Un sommet qui fait rêver et que peu atteigne mais à quel prix Souvent un sommet duquel on ne peut voir clairement , brumeux Trop haut par rapport à l'échelle humaine Atteindre une gloire qui va redescendre Il court il a le bras long mais c'est son bras d'hier , son visage d'hier Il ne peut plus le suivre Passé sans retour , révolu , il s'en est sorti Il se rend compte que l'on dit deux mains Pour qu'il n'échappe pas , ne glisse pas entre les doigts A deux doigts , comme deux lèvres qui remuent Attend moi et c'est dans un je t'aurais qu'elles se font entendre Trop tard Comme une brume qui se lève trop ouateuse pour être saisie Un brouillard trop épais pour se repérer ,peur de se perdre Cest pire que la peur ,cette peur dans les rêves qui te paralyse Les jambes ; là tu peux courir la rage au ventre mais sans atteindre Lui ne voit que son dossard , un numéro , une marque Tel jour ajourné ,une heure indue Rendre des comptes ,se rendre à l'évidence Il est rendu ,arrivé Il s'est évadé deux fois du présent ,de sa course |
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