tisseur de poèmes

Voir le monde de plusieurs yeux pas que sa vue habituelle
Etre fou ,le code pour entrer dans toutes les dimensions et découvrir 
Ainsi le monde.
Tous les chemins deviennent pensifs ;partir dans ses pensées 
Revenir plein de mots valise 
Ne pas s'arrêter car pendant ce temps quelque chose continue de marcher
Toutes les pages blanches qui se pressent comme des micros de journalistes
Sa lampe de chevet comme un phare à la recherche d'un bateau découverte
Le poète aime à dire pour ceux qui ne savent pas
Ce que "sait"
Le lecteur va là où il se passe quelque chose  
Le poète sauve par une encre de lumière 
Si la veille était encore un lendemain , il faut qu'il le reste 
Il ne veut pas faire l'autopsie d'un silence brumeux 
Il se raconte dans le noir pour qu'un bleu se lève 
Un vers plein et je vois ton visage en transparence 
Ecrire alors qu'avec des consonnes liquides
Dans un vers à pied , un vers héron 
Sous la lumière fraîche , la femme aux lèvres rouges comme braise 
Fumante.
Son éclat de rire , étincelle de feu 
Elle me rend Chéri 
Ne pas partir dans tous les sens 
Prendre son visage à deux mains
Pas besoin d'yeux pour la chercher 
De nez pour la retrouver 
D'oreilles pour être aux aguets du moindre sursaut 
Pour que ma langue soit la seule à l'embrasser
Le point pour accrocher la phrase 
Se mettre à l'aise entre chaque phrase 
Au fur et à mesure que l'âge avance le temps n'est plus si lointain 
Toi qui file entre mes doigts pour te coucher écriture 
Maintenant que j'ai écrit le verbe 
Aurais je ta parole ?