tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Une journée de poète

Quand j'écris c'est le paysage qui est net
Alors je continue jusqu'à ce qu'une rencontre encore floue devienne nette
Un bruit de rue devient note ,l'expression de ce personnage 
Voir plus que ce que je vois 
Puis avec elle le néo poète se rend au café littéraire ,

Un autre jour je me suis vu refuser par les rêves 
car j'en savais trop

L'autre jour je suis allé à la mer voir les crinières d'écume
Le cheval fougueux de Mohicans 
Je me suis rappeler une toile d'Asie sur laquelle 
Un homme sur une barque et son crayon de rame 
Et le bord du rivage en forme de grosse patte avec des doigts de pieds 
Et puis les arbres qui se penchaient comme des japonais pour le saluer
L'oeil de lune comme un cyclope 

Un soir je me suis demandé pourquoi la nuit redevient rêves
Est ce parce que je n'ai pas encore trouvé ?
Ce quelque chose ,ce quelqu'un qui attend de faire sens ?
Ce pilotage automatique comme un quotidien qui espère 
L'extraordinaire 
Alors je suis reporter comme pour défier la nuit qui elle va reporter 


Parfois je suis sans savoir quoi écrire pourtant généreux en paroles
Et puis quand j'ai écrit ma cour intérieure devient paisible
J'aime les lettres droites comme des flambeaux 
Les lettres m et n comme des chiens de traîneaux
Ce i qui indique une journée venteuse :il en perd son point 

Dans un texte musée j'aime à imaginer
Que le lecteur reconnait ce qu'il n'a jamais vu 

Mais j'admets aussi les jours où
Mes pas étourdis ont oublié 
Revenir sur mes pas pour retrouver la mémoire ?
Le brouhaha du torrent qui descend 
L'eau bouillonnant en écume se confond avec les nuages
Qui commencent à se lever à hauteur d'eau 
Ta robe blanche que le vent fait envoler de chaque côté
On dirait deux ailes d'ange
Tes cheveux en boucles se défont comme des paquets cadeaux 
Tes boucles d'oreille ont arrêté leurs mouvements de balancier
Retenir le temps vampire qui absorbe tes pensées 
Tu avances sur les nuages portés par les eaux comme sur un pont
Puis à la fin des nuages dans la trouée du ciel 
La tête déjà baissée comme devant la grandeur ,le respect mais 
Aussi pour plonger
Tu te mets à voler 
Comme somnambule à la recherche d'un autre rêve 
Dans le bleu horizon ,les galons d'étoiles 
La verdure se dégage petit à petit sur la montagne 
Comme si elle se mettait au vert 
Le torrent devient ruisseau de flute 
Le berger puis le troupeau blanc de mouton 
Dans le ciel le voile léger d'un petit nuage 
Un voile de mariée 
Un enfant qui pose sur l'eau son petit bateau de papier 
Une page de poésie pliée 
L'eau qui absorbe d'une lecture déplie le papier 
L'encre dissoute des mots 
Un homme prend en coupelle une gorgée d'eau
Le texte revit en lui 
Le poème s'échoue sur une pierre ,sèche au soleil
La feuille se met à voler dés qu'elle est sèche 
De ci de là comme si elle semait 
L'homme dit à haute voix comme une incantation
Le poème va s'accrocher sur le pic de la montagne 
Pour que le texte soit vu par tout le monde 
L'écho de l'incantation 
Sur la verdure les pétales marguerite 
Les morceaux de sa robe 
Elle relève la tête 
Je n'étais que dans un songe 
Le bruit m'avait bercé 



07/11/2021
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