tisseur de poèmes

Une nouvelle semène plus loin que tu ne penses 

Trop distancée , je ne suis plus qu'un spectateur prenant ses distances avec l'action dramatique

Je ne voulais pas être mené mais comblé 

Je ne souhaitais pas laisser derrière soie

Je n'étais pas à mon avantage

Tu étais déjà levé et avais eu le temps d'aller faire la conquête de quelqu'un d'autre

J'aurais aimé davantage et toi moins de tableaux noirs sur les murs blancs

De ta pièce intime dans laquelle tu colliges mes vers

Un baiser mouillé dans un ex-port 

La solitude est mon nouveau compagnon

Je ne cours plus après un mirage 

La mine défaite ne laisse plus atterrir qu'un hydravion sur nos larmes

Tu liras les plus beaux carreaux  de mes pages poétiques

Ta mèche éventera mes plumots jusqu'à la source clairefontaine 

De mon cahier de textes tôt pour rester à la page de nos décalages 

Même s'il te manquera toujours une page ou que tu auras tourné une page

Tes lèvres à voix basse embrasse mes vers

Une langue étrangère en bouche 

Une façon de se dire r-adieux sur le radeau de nos larmes 

Puis chavirer chacun dans une autre direction.