tisseur de poèmes

Comment pourrais je ?
Tant de guerres-30 ans , de souffrances 
Comment puis je penser sereinement
Des eaux troublées sans matins calmes 
Dans un éclair de lucidité 
Revenir, resurgir
Vietnam,name sans e :nom incomplet 
Vietn âme :circuler au milieu des ombres
Comment entrer vierge dans un monde en oubliant son histoire
Dans la brillance de tes yeux j'y vois les pépites des alluvions du passé
Sur les chemins quand j'écrase la poussière 
Les temps se rappellent à moi 
Je ressens une honte ,affligé par ce que nous avons osé 
Toi qui pense à une autre fois ,sans déchirements
Tes yeux ,des vitres cassées qui m'ouvrent l'esprit 
Sur la fragilité du monde et aussi reflet d'un échantillon de ce monde réel
Dans la nuit noire de l'encre ,ma trouée d'écriture sera t-elle lumière
Ou juste un entracte sur le spectacle d'une page blanche de ton histoire 
Comme si ta vie pouvait exister que par les autres 
Exemptes d'un long tunnel de douleurs
Des mains qui se donnent à toi sur les che...mains 
Le che d'un je qui dis chut pour ne pas pleurer 
Aussi loin ,aussi profond, aussi haut 
Moindre lueur d'une petite lanterne 
Voudrait dire que tu t'en sortiras 
I have a dream est -ce encore possible ?
Dans ces voyelles inversées vite est devenu Viet 
Alors je me suis mis à regarder un autre visage que le tien
Auprès duquel je me suis confié

" Dis moi tout ", dit-elle
Je n'ai plus peur de te le dire
Moi qui es peur en me regardant 
Déjà traversé par les sillons 
Arrosés de larmes
Que des souvenirs , des regrets y poussent 
Toi qui as la peau lisse sur laquelle 
Toutes intempéries glissent 
Toi qui te mets au diapason d'un vieux visage
Tu écoutes impartiale 
Tes yeux ne regardent pas de haut en bas 
Toiser l'expérience 
Tu reçois comme un soleil accueil 
L'homme au tournant d'une aube
Tes cheveux coulent comme une cascade
Sans être arrêtés par un chignon ,une barrette
Tes deux poignets forment un grand V 
Comme une coupelle qui se remplit des autres 
Arrose ton visage de jeunesse
Ecouter , entendre ,sans jamais être trahi par le vent qui rapporte
Une image apaisante comme le reflet de ton âme intérieure
Zen ,j'oublie le désir ,l'envie
Juste soi entre soi 
Pas de baisers pas de câlins 
Un repos de l'esprit 
Je reviens à moi après avoir regardé de l'oeil gauche ton visage
Puis de l'oeil droit le tien pour rassembler les deux yeux en un même
Regard

Ce texte réunit par la force de la mémoire
Aux lecteurs qui tiennent la page 
Comme deux mains qui tiennent un livre ouvert en son milieu
Vos deux mains d'accueil 
Et ma voix qui délivre le message à bas bruit 
Nous ne sommes que des hommes 

"capable de peu et de beaucoup ,de tout et de rien ,ni ange ni bête"

disait Pascal