tisseur de poèmes

Parce que tu es virtuelle

Alors je peux  te donner les mots les plus doux 

Désirer  mon désir  que tu prendras au mot  

Enfiler ces lettres noires  comme des gants

Pour  une lecture  en  peau de couleur    

Car toi seule  décide  de son usage  

Elles peuvent rester  noires aussi 

Etre lues alors par tout le monde car indifférenciée  

Ta lecture  dépasse  ma raison 

Parce qu'elle te voit   au plus près  des mots  

Comme les bosses d'un chameau, comme les dunes de sable 

Elle cherche le puits  d'encre , le bout de tes doigts , tes lèvres qui murmurent  en même temps que l'écriture 

Ma tête est comme le magicien d'oz 

Lire  dans les yeux  des  mots : chaque lettre

Voir derrière les mots comme dans un miroir 

Répondre en - dessous de mes mots 

Au-dessus  dans ta tête , tu penses , imagines  , réfléchis  

Ton oeil suit la phrase  du côté droit au côté au gauche 

Mes vers sont cernés de partout 

Il ne manquerait plus  qu'une  troupe de nuages qui défile sous la musique du vent 

Il ne me reste plus alors  qu'un feu d'artifices  pour sortir  

Un feu d'artifice  semblable à des projecteurs pour repérer des avions dans le ciel noir   

Semblable à des fusées dans le ciel  

Des couleurs qui craquent  dans tous les sens  

Mais qui restent couleurs  que pour le ciel 

Seuls tes yeux savent que c'est pour toi   

Tes yeux n'ont qu'à se lever  pour que l'arc  -en -ciel pétille dans tes pupilles

Mais même virtuel  mes mots  payent leurs franchises 

S'insère  comme un papier à lettres dans une enveloppe   

Même virtuel tu gardes toute ta vertu 

Virtue en anglais  additionnée d'elle